Les petits poissons d’Odette

Les NVG, de quoi pourrir une bonne nouvelle

29 juin 2015

À l'origine, j'avais prévu un post dédié à l'annonce de ma bonne nouvelle : ma deuxième grossesse qui est arrivée en trois petites semaines ! En avant, le projet de l'accompagnement global avec ma sage-femme libérale, le partage d'informations concrètes, les retours d'expérience sur mon blog.

Et puis j'ai annoncé la bonne nouvelle dans mon petit cercle de contacts twitter, et j'ai délaissé ce blog dans lequel je ne voyais pas trop quoi mettre. (Oui, et aussi, j'avais la flemme. C'est légitime.)

Et puis, hélas, la bonne nouvelle n'a pas tardé à devenir une mauvaise nouvelle, eu égard aux effets secondaires qui n'ont pas tardé à se manifester…

Nausées, vomissements, j'écris votre nom

Ah, les signes sympathiques de merde de grossesse. J'en avais déjà subi des bien gratinés lors de ma première grossesse, il y a deux ans. Mais là, on a rajouté une couche de fromage avant de remonter la température du four d'une cinquantaine de degrés.

J'ai la nausée tout le temps.
Parfois j'ai un peu plus la nausée : alors je vomis.
Une fois que j'ai vomi, j'ai un peu moins la nausée. Je profite de ces petits répits de quelques dizaines de minutes.

J'ai la nausée quand j'ai faim, j'ai la nausée quand j'ai pas faim, j'ai la nausée quand ça sent le sale et j'ai aussi la nausée quand ça sent le produit nettoyant.

La nausée retentit sur ma vie personnelle : j'ai annulé un mariage et un week-end entre potes, je décline toutes les sorties du soir, et surtout, surtout, ma pauvre poissonnette subit une mère absente et encore plus fatiguée que d'habitude. Le bon côté des choses c'est qu'elle rigole bien quand je cours vomir mes repas aux toilettes. (Je ne m'attendais pas à cette réaction, mais j'imagine que c'est toujours mieux que de la voir pleurer…)

Ma vie professionnelle en prend un vilain coup aussi : je pousse le télétravail dans les limites de l'acceptable pour éviter les transports, et quand je suis sur place, j'ai tendance à faire la gueule (normal, j'essaie de ne pas vomir sur la moquette) ou à m'endormir TRÈS profondément sur le canapé dédié à la sieste. Et je prends davantage de pauses, et je ne gère pas très bien la station debout… Bref, beaucoup de soucis logistiques qui diminuent mon efficacité déjà assez moyenne en temps normal.

Alors qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ? Hein, oui, quoi ?

La sage-femme m'a proposé du « soft » pour commencer.

Mesures diététiques

En gros : ne jamais avoir l'estomac vide. Ça marche contre les nausées d'estomac vide. Mais parfois on a des nausées miraculeuses qui provoquent des vomissements même quand on n'a pas été à jeûn de l'après-midi (d'ailleurs, c'est très désagréable de vomir du pain dans la rue).

Je m'y astreins tant bien que mal, mais parfois, quand je ressens la sensation de faim, il est déjà trop tard et je sais que je vais devoir vomir « à vide » pour pouvoir manger mon prochain repas en entier.

(Je n'ai pas encore décidé si je préférais vomir à vide ou vomir tout un repas. À choisir, je crois que je préfère encore quand il n'y a pas de morceaux. #glamour #neMeRemerciezPas #bisous)

L'homéopathie

Elle m'a conseillé Tabacum 9 CH, 5 granules 3 fois par jour, apparemment conseillé pour les nausées avec évanouissements. (Ah oui, je tombe dans les pommes, aussi, parfois. Mère nature la pute.)

Bon j'avoue, je n'ai pas réussi pour l'instant à le prendre 3 fois par jour. Donc, au risque d'enfoncr une porte ouverte : un peu moins d'une fois par jour et pas toujours à la même heure, ça ne marche pas.

La tisane de mémé

Faire bouillir du gingembre avec deux clous de girofle pendant 10 minutes. Boire trois tasses de ce truc infâme par jour.

Ça a plutôt bien marché… pendant 2 jours. Après, le goût a commencé à me faire vomir. Retour à la case départ.

L'acupuncture et l'acupression

Il s'agit de stimuler un point spécifique situé à l'intérieur du poignet. J'ai essayé en acupression, ça a marché 10 minutes.

Il faut que je dépasse ma peur des aiguilles pour réussir à prendre un rendez-vous pour l'acupuncture avec les sages-femmes de l'hôpital qui font de l'acupuncture…

La doxylamine / le donormyl

C'est à l'origine un anti-histaminique à usage systémique qui est actuellement en vente libre en France avec une indication pour les insomnies légères de l'adulte.

Il se trouve qu'il a pour effet secondaire de calmer les nausées de grossesse. Pourquoi ? Mystère.

J'en prends un cachet tous les soirs, ce qui a pour effet secondaire de me faire relativement bien dormir. J'ai constaté que mes nausées du matin sont un peu plus contrôlables que celles du soir, mais je ne sais pas si c'est l'effet de la doxylamine ou du fait que je suis moins fatiguée le matin.

Le repos

Quand je dis "repos", je pense au repos physique : le simple fait de m'allonger quand une vague de nausée arrive permet parfois d'éviter le vomissement. Ça marche bien pour les nausées du brossage de dents. (Mais pas toujours. D'ailleurs, le mélange dentifrice / suc digestif c'est très très beurk.)

Je pense aussi au repos en général : plus je manque de sommeil, plus je suis fatiguée, moins je contrôle la force des nausées et la fréquence des vomissements.

C'est pour plus de repos que je pousse le télétravail au lieu du présentiel : je me fatigue moins dans les transports, je peux travailler allongée pour certaines tâches, je peux aller vomir tranquillement

Et c'est aussi pour ça que la SF me propose un arrêt de travail : pour pouvoir me reposer complètement. Je vais tout faire pour pouvoir éviter ça, mais au bout d'un moment, je crains d'en avoir vraiment marre.

Conclusion

Les hormones c'est de la merde.

À part le repos et la consommation continue de trucs qui calent, je n'ai pas trouvé de solution miracle aux nausées.

Il est donc temps de ressortir un vieux dicton : « ne reste pas debout quand tu peux t'assoir, ne reste pas assise quand tu peux t'allonger ».

Et aussi : « mange ! »

Voilà ! À bientôt pour de nouvelles aventures un peu plus glamour, j'espère. En attendant, pour encore plus de vomi, vous pouvez aller voir cet article des vendredis intellos : Chaque grossesse est différente - hyperémèse gravidique

Photo : CC BY Tomi Tapio K

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